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Ter ES Saint Paul Ajaccio
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7 février 2008

deficit de ce de france

pour faire plaisir à N C

C''est un record historique : le déficit commercial de la France a atteint 39,171 milliards d'euros en 2007, soit près de 11 milliards d'euros de plus que le chiffre, déjà sans précédent, enregistré en 2006 (28,238 milliards), selon les données brutes publiées, jeudi 7 février, par les Douanes. C'est la quatrième année consécutive que le solde des échanges commerciaux français est dans le rouge, le dernier petit excédent remontant à 2003 (+ 1,143 milliard). La contraction des échanges industriels a conduit, en décembre, à une légère réduction du déficit, qui est retombé à 4,279 milliards après le record de novembre (– 4,616 milliards).

Les années 2005 et 2007 avaient été marquées par une forte progression des échanges. Celle-ci a été "plus modérée" en 2007, souligne Bercy. Les exportations, qui se sont élevées à 400,169 milliards, n'ont progressé que de 3 % l'an dernier, après leur forte croissance de 2006 (+ 9 %). Ce ralentissement est plus net que celui des importations (439,340 milliards), dont la croissance s'est réduite à + 5,4 % après les + 9,9 % de 2006.

L'alourdissement de la facture de la facture énergétique a, bien sûr, pesé lourd dans cette détérioration du solde commercial français, puisqu'elle s'est établie à 45,2 milliards. Mais, comme le relève l'économiste Jean-Christophe Caffet (Natixis), la hausse des prix du pétrole est "loin de tout expliquer". "L'Allemagne, confrontée comme nous, à la flambée des prix de l'or noir affichait, en novembre, un excédent de 215 milliards d'euros sur les 12 derniers mois", a-t-il précisé au Monde.

Les chiffres des douanes confirment indirectement cette analyse. Ils montrent un ralentissement marqué des exportations de l'industrie civile (+ 2,4 %), qui s'explique principalement par le "déclin persistant" des ventes de l'automobile (+ 0,2 %), et la pause des ventes de biens d'équipement (+ 0,1 %). En revanche, hors énergie, la croissance des achats est restée soutenue, tant pour les produits agroalimentaires (+ 8,6 %) que pour l'industrie civile (+ 6,7 %), équipements mécaniques (+ 12 %) et automobile (+ 11 %).

"Le pétrole et l'euro ne sont pas les seuls responsables de la mauvaise passe du commerce extérieur français, soulignent les économistes Mathilde Lemoine et Pierre-Emmanuel Ferraton d'HSBC France dans une étude datée du 17 janvier 2008. "Le déficit hors énergie s'est particulièrement aggravé avec la zone euro et là, on ne peut incriminer ni l'un, ni l'autre".

D'après leurs calculs, le solde des échanges de produits manufacturés, qui affichait un excédent de 7,8 milliards en 2003, est devenu déficitaire à hauteur de près de 4 milliards d'euros en 2006. Cette dégradation s'est amplifiée en 2007, le solde des échanges de l'industrie civile s'établissant en cumulé sur les onze premiers mois de 2007 à – 15,6 milliards. Et c'est avec la zone euro, et en particulier avec l'Allemagne, que les échanges de produits manufacturés se sont le plus détériorés. "La faiblesse du secteur automobile explique 41 % de la détérioration des échanges commerciaux de l'industrie manufacturière française avec l'Allemagne et 43 % de la détérioration du solde commercial total de biens de la France avec l'Allemagne", soulignent les deux économistes d'USBC France.

Bien qu'elles aient modéré leurs prix à l'exportation, les entreprises françaises ont continué à perdre des parts de marché. Cela s'explique, pour l'essentiel, par la dégradation de la compétitivité hors prix des exportateurs français. Une situation que l'étude d'HSBC France impute au "manque d'innovation des entreprises manufacturières françaises".

"Bien entendu, écrit Alexander Law (Xerfi), le taux de change pénalise fortement les exportations françaises (…)". Mais l'euro ne doit pas masquer les faiblesses de l'industrie française". "La France est désormais lourdement et structurellement déficitaire. Mais on ne peut pas lutter à la fois pour l'augmentation des salaires (et donc du pouvoir d'achat) et pour une restauration de la compétitivité en suivant une recette à l'allemande (cure d'austérité, limitation de la consommation, etc.)", conclut-il, comme pour relancer le débat sur la nature de la politique économique suivie depuis plusieurs mois par le gouvernement. 

Claire Guélaud

à retrouver

deficit_de_commerce_ext_rieur_de_la_france_07

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