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Ter ES Saint Paul Ajaccio
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22 mars 2006

un article paru dans le nouvel économiste

vous vous ferez une opinion sur ce que pensent les petits patronds (les plus nombreux dans le tissus économique en France)


Entreprise et management.

Par Henri de Bodinat



Management, PMI et droit du travail

Le contrat de première embauche est violemment critiqué pour sa «précarité» par les syndicats et les organisations étudiantes. Mais pour diriger efficacement une PMI de quelques personnes, il faut pouvoir se séparer d'un employé incompétent, peu motivé ou peu travailleur. Si le droit du travail rend le licenciement impossible ou très coûteux, c'est la vie même de la PMI qui est menacée. Et même si l'employé est compétent une baisse d'activité ou un client mauvais payeur peuvent obliger le chef d'entreprise à réduire ses effectifs. Là encore, une procédure trop lourde menace la survie de l'entreprise. En Angleterre, pays dirigé par des socialistes et au chômage moitié moindre que le nôtre, le licenciement même après deux ans, est très rapide et très peu coûteux.

Le sort d'un employé en CPE n'est d'ailleurs en rien précaire. S'il est motivé et compétent le patron de la PMl fera tout pour le garder. S'il est licencié, il aura plus de chances de retrouver un emploi qu'un jeune chômeur. II pourra sinon bénéficier du chômage après avoir travaillé quelques mois. Vous avez dit « précarité»? Non, la précarité, en France, n'est pas du côté de l'employé même en CPE, mais du chef d'entreprise. Utilisant une grande partie de son énergie non à développer son entreprise mais à s'orienter dans le labyrinthe du fisc, du droit du travail ou de la sécurité sociale, allumé par l'une ou l'autre administration à la moindre erreur ou au moindre retard, menacé de ruine personnelle si son entreprise dévisse, les banques ayant pris en gage son patrimoine, souvent stressé, ne comptant ni son temps ni ses efforts, n'ayant pas droit aux allocations chômage, le patron de PMI est le vrai précaire de l'histoire.

Mais ni les syndicalistes confortablement installés dans leur emploi à vie et leur politique de revendication primaire, ni les mouvements étudiants noyautés par des idéologues fumeux rêvant de devenir fonctionnaires, ne peuvent ni ne veulent comprendre la difficulté, aujourd'hui en France, de créer et de diriger une PMI. Plutôt que de réfléchir sur le fond à l'intérêt des travailleurs et des entreprises, ils s'offusquent comme des marquises de ne pas avoir été consultés, et prennent en otage une réforme utile pour faire trébucher le gouvernement. A ce dernier, on peut faire un seul reproche: celui de n'avoir pas créé le contrat de travail unique, simple, souple, dont les entreprises ont besoin pour se développer et embaucher. La lutte contre la précarité, c'est la combinaison de la simplicité et de la liberté pour les entrepreneurs et d'un filet de protection aux mailles fines et solides pour les employés. Pas l’actuel droit du travail qui sous couvert de protéger les salariés, fabrique du chômage, de l'exclusion et de la précarité en rendant abracabrantesque le management des PMI.

Le nouvel économiste” n°1337

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rien den'est dit des salaires et encore moins de la précarité paupérisation avec un smic à temps partiel contraint..oui il y a un probleme de la prise de risque...


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