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Ter ES Saint Paul Ajaccio
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24 septembre 2006

croissance et developpement (cours court! )

Croissance économique et développement

I. LA CROISSANCE ÉCONOMIQUE

             La croissance économique est une notion quantitative que l'on définit habituellement comme l'augmentation soutenue et durable du PIB (Produit Intérieur Brut). Le PIB mesure l'augmentation des richesses (bien et services) produites par un pays sur une période donnée, un an en général. Il est exprimé en terme monétaire. La croissance économique peut être extensive (elle résulte de l'augmentation des facteurs de productions: capital et travail) ou intensive (sa dynamique repose sur les gains de productivité).
             Depuis deux siècles, les pays occidentaux sont entrés dans une phase de croissance économique longue, mais elle s'est brutalement accélérée après la Seconde Guerre Mondiale : c'est ce qu'on appelle les Trente Glorieuses. En Europe, de moins de 2% avant la 2ème Guerre Mondiale, les rythmes de croissance ont atteint les 6% en moyenne et par an pendant les Trente Glorieuses. Le « moteur » des Trente Glorieuses a été les gains de productivité liés au progrès technique (dont l'OST), qui ont permis de diminuer les coûts de production (plus de production avec moins d'heure de travail).
Aujourd'hui, la croissance économique a retrouvé des rythmes plus lents, et les fluctuations cycliques n'ont jamais été aussi fortes que dans les dix dernière années. Nous sommes entrés dans l'ère de la croissance « molle ». Cette brutale et importante expansion économique a entraîné des bouleversements.

II. LES MUTATIONS LIÉES A LA CROISSANCE

             1. Les mutations sectorielles. Toute croissance s'accompagne de transformations sectorielles qui a leur tour favorisent la croissance. On assiste ainsi à la transformation des structures productives : certaines branches régressent (le textile, la sidérurgie) tandis que d'autres connaissent une progression très rapide (informatique). On est passé d'une économie agricole à une économie industrielle, puis à une économie post-industrielle où dominent les services, par le biais de glissements sectoriels. Ces glissements sectoriels ont entraînés des bouleversements au niveau de la structure des emplois (tertiairisation des emplois) et des qualifications. Tous ces bouleversements ont eu des conséquences sociales considérables.

             2. Le développement de la concentration des entreprises. Le phénomène de la concentration réduit le nombre d'entreprises sur chaque marché (accentuant la forme oligopolistique de ceux-ci) et modifie les conditions de la concurrence. Cette concentration se poursuit sur le plan national, mais elle s'effectue aujourd'hui aussi au niveau régional (accords européens) ou mondial.

             3. L'élévation du niveau de vie. Le pouvoir d'achat des ménages, c’est-à-dire la quantité de biens et de services que les ménages peuvent se procurer grâce à leur revenus, a nettement augmenté. En effet, entre 1950 et 1980, le salaire réel des ménages a quadruplé (le salaire réel est un indicateur du niveau de vie, qui ne tient pas compte des effets des prix). Si le salaire réel a été multiplié par 4, c'est aussi parce-que nous avons été capable de produire 4 fois plus de bien et de services (PIB) en 1980 qu'en 1950. Le salaire réel n'est donc que le reflet du PIB réel.

             4. La hausse de la consommation. Le Capitalisme (Taylorisme, Fordisme) a développé une production de masse, qui a entraîné une consommation de masse. Un des indicateurs qui mesure l'évolution de la consommation, c'est le taux d'équipement (ménages équipés du bien considéré / ensemble des ménages x 100). Pour la plupart des bine domestiques courants, on a un taux d'équipement supérieur à 95%. Pour les bien récents, les taux d'équipement sont plus faibles.

             5. Les mutations des structures sociales : Féminisation de l'emploi à partir des années 60. Tertiairisation des emplois: aujourd'hui, 70% des actifs travaillent dan le tertiaire. Augmentation du nombre de salariés - pourcentage moins important d'indépendants. Evolution des qualifications : les emplois d'aujourd'hui requièrent des qualifications plus importantes. Emigration : depuis 1945, des flux réguliers d'émigration arrivent en France à cause du manque de main d'œuvre du au déficit des naissances.

             Depuis 50 ans, on a assisté dans tous les pays occidentaux à une croissance économique (augmentation du PIB) qui a entraîné des mutations à la fois économiques, sociales et idéologiques (valeurs, idéologie politique...).

III. CROISSANCE ÉCONOMIQUE ET DÉVELOPPEMENT

             La notion de développement est un concept difficile à construire. Deux définitions : 1. Le développement, c'est l'ensemble des transformations économiques, sociologiques, politiques et idéologiques qui affectent une société et qui accompagnent les processus de croissance. Mais est-ce que toutes les transformations peuvent-elles être assimilées à du développement ? 2. Le développement, c'est l'ensemble des processus, économiques, politiques et sociaux par lequel une société parvient à satisfaire les besoins qu'elle juge comme fondamentaux. Mais cette théorie est relativiste car toutes les sociétés ne considère pas comme fondamentaux les mêmes besoins.

             Aujourd’hui, une nouvelle conception du développement est évoquée : le développement durable. Le développement durable, c'est un développement qui permet de satisfaire les besoins des générations présentes sans compromettre la satisfaction des besoins des générations futures. Cela implique une nécessaire coopération entre les nations (ex : accords pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre) ainsi qu'une solidarité entre les générations. La Croissance n'est donc plus une fin en soi, c’est une condition nécessaire à la réalisation du développement.

             Quels indicateurs pour le développement ? Le PIB a longtemps été utilisé comme indicateur, mais à même niveau de richesse, on peut avoir des écarts de développement importants.
             En 1990 a été créer un nouvel indicateur: l'IDH (Indicateur de Développement Humain) qui s'est transformé aujourd'hui en ISDH (qui inclue la participation des femmes dans la politique). L'IDH est mesuré à l'aide de quatre indicateurs: l'espérance de vie à la naissance, le taux d'alphabétisation des adultes, la moyenne d'années d'étude (degré d'éducation) et le PIB réel par habitant (niveau de vie, accès aux ressources indispensables pour vivre décemment).
             Quel que soit l'instrument de mesure utilisé, on ne peut que constater des inégalités de développement entre les pays et des inégalités au sein du Tiers-Monde : à côté des économies émergentes, l'Afrique s'enfonce dans le marasme.

             CONCLUSION : Le développement de la planète est relativement récent et s'est accéléré après la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Ceci étant, ce développement reste localisé, pour l'essentiel, au sein des pays occidentaux. La majeure partie de la population mondiale n'a pas accès aux richesses crées voire même à la satisfaction des besoins élémentaires. Enfin, loin de se résorber, les inégalités entre les nations n'ont pas cessé de s'accroître. Le Fossé entre les nations ne concerne donc pas seulement les richesses, il touche aussi à toutes les autres formes de développement

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